La fatigue que nous ressentons parfois est loin d'être uniquement physique, elle peut tout aussi bien être psychique.
Lorsque nous sommes fatigués physiquement nous le ressentons par des courbatures par exemple ou moins de tonicité dans le corps qui s'atténuent souvent après un bon repos.
A l'opposé, la fatigue psychique est plus « silencieuse » et s'installe peu à peu jusqu'à ce qu'un jour on réalise que l'on est plus irritable et que nos émotions sont exacerbées... Tout semble plus difficile dans le quotidien et les heures de sommeil ne suffisent plus pour se reposer.
L'impression de fatigue est constante. De nombreuses personnes vivent chaque jour avec une sensation perpétuelle de stress et d'épuisement. Ainsi, bien que notre corps se repose, il est possible que notre esprit n'en puisse plus. Cependant, il est bien souvent difficile de reconnaître cette situation. Pour combattre la fatigue émotionnelle, il est d'abord important de pouvoir l'identifier.
Zoom sur la fatigue émotionnelle
Un contexte de vie stressant, une grande pression au travail, des incidents vécus comme des traumatismes ou chocs émotionnels, une relation affective éprouvante... peuvent conduire à une fatigue psychique.
Celle-ci apparaît toujours à cause d'une préoccupation excessive et constante. En fait, il se pourrait qu'elle soit associée au syndrome du burnout.
Ainsi, il est fréquent que l'épuisement émotionnel apparaisse lorsque nous sommes trop exigeants envers nous-même et insatisfaits. Cela entraîne un jugement sévère, de l'auto critique qui créent des pensées fatigantes.
Voici la plupart des signes qui peuvent vous permettre de repérer si vous êtes en fatigue émotionnelle :
- Une fatigue constante: vous la ressentez même en étant reposé car la sensation de fatigue ne disparaît pas. C'est une perte d'élan vital constant.
- Un sentiment de découragement général face à la vie. Vous êtes émotionnellement fatigué et cela vous conduit à bloquer vos sentiments. Vous vous anesthésiez vous-même. Votre énergie est quasi nulle.
- Vous sentez que vous n'avez plus de force pour résister ou tenter quelque chose de mieux.
- Un détachement face aux choses: Cela est ressenti comme une impossibilité d'entrer réellement en contact avec les personnes ou faire face aux situations dans lesquelles vous vous trouvez. Vous pouvez éprouver un sentiment de solitude face auquel vous vous résignez.
- Un sentiment d'inefficacité: La fatigue émotionnelle créer un sentiment d'impuissante ou une incapacité pour la moindre chose. De plus, ce sentiment d'inefficacité nourrit cette fatigue ressentie. C'est comme si nous avions besoin d'énormément d'énergie pour faire quelque chose. Or, nous n'en disposons pas.
- Tout paraît donc difficile. Une personne fatiguée sur le plan émotionnel opte donc généralement pour la passivité.
- De l'ennui fréquent: Vous pouvez avoir beaucoup de mal à profiter de chaque chose qui vous semble ennuyeuse, monotone ou sans saveur. Il y a comme une impossibilité à entreprendre des projets. L'inertie domine….
Comment faire face à la fatigue émotionnelle ?
Il est important, en premier lieu de comprendre vos émotions: Colère, agacement, émotivité, tristesse, mélancolie... Les émotions négatives prennent plus de place car vous y êtes plus soumis. Il est donc nécessaire d'observer vos émotions au quotidien pour évaluer leurs intensités, leurs fluctuations. Lorsque vous remarquez que cela est exacerbé, c'est que vous êtes dans une sensation d'épuisement.
Ensuite, il est important également de reconnaître votre état : «oui, je suis en souffrance», «non, je ne vais pas bien», «Oui, je suis sur les nerfs et/ou épuisé».
Puis, il faudra reconnaître votre état émotionnel dominant (la peur, la colère, la culpabilité, le dégoût, la lassitude….) et l'accepter, sans minimiser ni vous censurer : «j'ai du chagrin», «j'ai peur», «je suis très en colère», «j'en ai plus qu'assez», «je me sens coupable»…
Il s'agit ensuite d'analyser la situation en vous posant (seul ou avec un soutien psychologique) les questions suivantes : «depuis combien de temps est-ce que je vis ce malaise ?», «quel a été son déclencheur?», «qu'ai-je tenté pour aller mieux ou sortir de cette situation ?», «pourquoi est-ce que cela n'a pas marché?».
Puis se demander ce qui est, dans cette situation, de votre ressort ?, «quel est l'élément sur lequel je peux agir?», «qu'est-ce qui, par contre, ne dépend pas de moi ?», «comment puis-je être moins affecté ?», etc.
Donnez-vous le droit de vous relaxer. La chose la plus importante que vous puissiez faire pour éviter la fatigue émotionnelle serait d'atteindre une certaine tranquillité. Peu importe ce que vous avez à faire, vous devriez chaque jour prendre un temps pour profiter et faire ce qui vous fait plaisir. Il est donc opportun d'éviter la sur-stimulation (comme les écrans par exemple) et faire en sorte de ne pas laisser l'environnement prendre contrôle de votre attention.
Ménagez-vous ! Si vous voyez que vous ne pouvez pas faire tout ce que vous deviez faire, ne vous inquiétez pas. Priorisez les tâches et n'effectuez que les plus importantes. En fin de compte, le fait de vous inquiéter ne vous permettra pas d'aller plus vite, bien au contraire.
Faites-vous aider par un professionnel du soin psychique afin d'identifier les causes et les conséquences de votre fatigue émotionnelle. On peut avoir du mal à en parler par honte ou culpabilité et on crée alors une surcharge émotionnelle néfaste.
C'est pourquoi, reconnaître et exprimer ses émotions permet de les libérer, d'apaiser son mal-être et d'adopter une attitude de compréhension et de bienveillance nécessaire envers soi-même.
Source : Mémo de psy – 11.07.22
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