Il arrive qu’un jour, dans une vie apparemment normale, la douleur survienne et la bouleverse. Maladie, accident, blessure peut-être infime, opération même réussie sur tous les plans, traumatisme psychologique, chacun de ces facteurs peut, à un moment donné, enclencher une douleur physique qui s’installe et se perpétue pour son propre compte, sans raison apparente, s’inscrivant dans la perception, dans la mémoire, et dans le système nerveux.
Alors le mal n’est plus ce signal d’alarme indicateur de lésion, mais devient par lui-même toute la maladie, qui retranche la personne atteinte de la vie normale.
Se comprendre soi-même et s’accepter
Confrontée à la douleur qui s’accroche au lieu de disparaître et qui parfois envahit sa vie, la personne atteinte pourrait mieux comprendre ce qui lui arrive, et y faire face, en explorant sa propre histoire. En effet, il se peut que cette douleur tenace ne constitue pas un phénomène isolé qui dépendrait uniquement du corps, mais qu’elle soit influencée par des facteurs de prédisposition puis d’enracinement : la sensibilité individuelle, les modèles familiaux, le passé et ses zones sombres, les traumatismes, le désarroi, la dépression. Même si elle s’inscrit dans la chair, la douleur persistante entretient des liens intimes et insoupçonnés avec les émotions inexprimées, la souffrance révolue ou actuelle, le mal-être. Tout est intriqué dans l’histoire d’une vie et mieux se comprendre, c’est aussi mieux s’accepter pour progresser.
La douleur : à la fois une sensation et une émotion
Les effets physiques et émotionnels de la douleur chronique peuvent être dévastateurs. Il n’y a pas une douleur mais des douleurs, et chaque couleur doit faire l’objet d’un traitement spécifique. C’est du sur mesure adapté à chaque malade, qui implique de tenir compte des différents facteurs qui renforcent la douleur. Ce sont les facteurs liés à l’individu (génétiques, par exemple), les facteurs de variation de la perception de la douleur, l’anxiété, les souffrances affectives, l’histoire de vie avec ses cahots divers, plus l’influence de l’environnement (famille, profession, etc).
Apprendre à travailler sur les émotions fait partir du travail thérapeutique pour canaliser la douleur. Au lieu d’en avoir peur et de se sentir déstabilisé par nos émotions, il est important d’en tenir compte et de les accepter telles qu’elles sont. En apprenant à contrôler nos émotions, on apprend aussi à contrôler la douleur.
Apprendre ce qui est, composer avec ce qui peine, qui entrave et qui fait souffrir. Renoncer à ce qui fait trop mal ou qui engendre impuissance et frustration, sans renoncer à la vie. Etre patient, progresser peu à peu, faire de la place pour d’autres satisfactions. La peur, le regret, la revendication ternissent l’existence. Bien que normales, elles n’ont qu’un temps. Se dénigrer, dénigrer l’impuissance médicale ou attendre un miracle sont des impasses. C’est une lutte pied à pied, et parfois longue et difficile, de ne pas se laisser envahir par le négatif, les idées noires, mais elle est payante. On trouve des stratégies de détournement de l’attention, d’accès au calme intérieur, de joie dans de petites choses de la vie et dès lors la douleur recule, occupe moins d’espace dans la pensée et le ressenti.
Les outils thérapeutiques
Pour aller mieux, changer est merveilleux. C’est vrai dans tout processus thérapeutique et cela comporte de la part de la personne qui souffre une grande implication.
Comprendre et se comprendre, oui, c’est nécessaire, mais changer son attitude, son mode de vie et son comportement, jour après jour, pour se faire du bien, C’est indispensable !
Pauses, alternances d’activités et de récupérations, exercices respiratoires et relaxation, recherche du calme intérieur et du détachement, … le panel thérapeutique est large et la personne souffrante peut le moduler en douceur selon son évolution. Mais c’est l’ensemble de ces outils qui est efficace, car chacun va toucher le cœur du problème par des voies différentes.
Guérir ?
Pour beaucoup de malades chroniques, soulagement ne veut pas dire absence de douleur, mais présence de moments de rémission et accession à une meilleure qualité de vie.
« Guérir », c’est contrôler la douleur.
Le contrôle de la douleur, c’est un grand travail d’écoute et d’adaptation. Il n’y a pas de recette miracle, les médecins ne sont pas des prophètes ni des magiciens.
Le danger est de se résigner et de ne pas sortir du cercle vicieux de la douleur.
Le contrôle de la douleur est une discipline, et exige beaucoup de rigueur de la part de la personne douloureuse chronique elle-même. Cette personne doit être partie prenante à vie de son traitement. Avec l’aide des médecins de la douleur et des thérapeutes, elle doit trouver ses forces, ses ressources, ses remèdes. S’il y a miracle, il est en chacun de nous, dans les motivations, dans la volonté, le courage, dans les facultés à lâcher prise, de tolérance et d’humilité. Nous avons tous des deuils à faire et des combats à mener.
Source : Livre « Guide du douloureux chronique – j’ai mal et je vais bien », Anita Violon et Jacelyne Paderi
Les séances de sophrologie et d’hypnose que je vous propose au cabinet Résilience vont vous permettre de prendre du recul face à la maladie. Les exercices de respiration vont faciliter la détente et le lâcher prise, les exercices corporels vous réconcilieront avec votre corps et permettront de poser vos limites. Enfin, les visualisations positives vous ouvriront la voie des possibles grâce à vos propres ressources intérieures.
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