Qu’est-ce que le cercle vicieux de la douleur ?
Par définition, un cercle vicieux est une situation de laquelle une personne ne parvient pas à sortir, un ensemble de causes et d’effets qui dégradent la situation de départ. On parle beaucoup de cercles vicieux en massothérapie. Dans cet article sur le sujet, nous allons aborder le cercle vicieux de la douleur et voir comment la massothérapie, et votre massothérapeute, peut être un élément important pour en sortir.
Définissons la douleur ...
Selon l’Association internationale pour l’étude de la douleur, la douleur est «une expérience sensorielle et émotionnelle déplaisante associée à un dommage actuel ou potentiel des tissus».
La douleur est personnelle et subjective, ce qui veut dire qu’il n’existe aucun outil diagnostique pour déterminer exactement le niveau de douleur ressentie par une personne.
Habituellement, lorsqu’on a mal, c’est que quelque chose ne va pas. En fait, la douleur est en quelque sorte un système d’avertissement, un message transmis au cerveau par les «nocicepteurs » (des neurones spécialisés) et les nerfs. Il est donc temps d’agir.
Le cercle vicieux
Dans un cas de douleur, deux options s’offrent à vous : trouver sa source, améliorer la situation et reprendre ses activités ou ne rien faire et se retrouver dans un cercle négatif sans fin.
Le Dr Johan Vlaeyen (chercheur au département psychologie à l’Université de Louvain) a schématisé et décrit «Le cercle vicieux de la peur et de l’évitement caractéristique de la kinésiophobie », c’est à dire la peur du mouvement qu’a une personne ayant vécue une blessure ou une lésion, ou atteinte de douleurs chroniques.
Dans ce cycle, la personne commence par ruminer sur sa condition («Je pense juste à cela»), exagérer («Je sais que j’ai quelque chose de grave»), devient vulnérable («Je ne peux plus rien faire»), etc. Cela fait place à la peur, à la colère, la frustration et au stress.
Ensuite, la personne entre dans une phase d’évitement et d’hyper-vigilance : elle perd ses habitudes, commence à mal dormir et ressentir de l’anxiété. Et cela mène tout simplement vers des incapacités physiques et psychologiques (dépression) qui accentueront l’effet négatif de la douleur.
Cependant, la personne peut prendre un autre chemin : celui du rétablissement. Dans ce cas-ci, la peur est plutôt faible. Il est donc plus facile de reprendre sa santé physique en main et de chercher de l’accompagnement. Graduellement, elle s’activera avec des mouvements aux limites de ses capacités et sans aggraver sa condition. De cette façon, elle évite le déconditionnement physique, renforce sa musculature et améliore sa posture. Elle pourra recommencer sans crainte ses activités quotidiennes dans un délai raisonnable.
Source : Neurosciences 12.04.22
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