L’été s’achève et la dépression saisonnière peut affecter un certain nombre d’entre nous.
Egalement appelée trouble affectif saisonnier (TAS), c’est un type de dépression qui se manifeste pendant les mois d’automne et d’hiver. Habituellement, elle s’installe à la fin de l’automne ou au début de l’hiver et disparaît l’été. Elle est probablement causée par le manque d’ensoleillement qui caractérise les mois d’automne et d’hiver.
Le TAS touche 1 personne sur 10 et affecte surtout les gens qui sont très sensibles à la luminosité. Dès lors que celle-ci commence à diminuer, vers le mois d'octobre ou de novembre, ils vont présenter les mêmes symptômes que la dépression classique. La différence, c'est que sa survenue chez eux est liée à la luminosité qui joue sur leur moral.
LE TAS doit être distingué du «coup de blues » de l’hiver que les gens ressentent parfois. En effet, en cas de coup de blues ou moral à plat, les variations d’humeurs restent passagères et n’empêchent pas de continuer les activités quotidiennes. En revanche, la dépression saisonnière peut handicaper notre vie courante, le travail et les relations avec l’entourage. En effet, c’est une tristesse qui peut vraiment nuire au quotidien.
Les signes :
👉 Tristesse, ennui, irritabilité
👉 Besoin de plus de sommeil
👉 Fatigue intense et pas beaucoup d’énergie
👉 Baisse de libido
👉 Besoin de s’alimenter davantage notamment avec envie de glucides (pain, pâtes et sucreries), ce qui pourrait entraîner une prise de poids
👉 Evitement des situations sociales
👉 Dévalorisation de soi
👉 Perte d’intérêt ou d’envie envers les activités habituelles
👉 Troubles de la concentration, etc.
La cause :
La dépression saisonnière est directement liée à la baisse de la lumière du jour. Les personnes qui y sont sujettes sont particulièrement sensibles à la mélatonine, un neuromédiateur dans le cerveau. Or, la mélatonine étant activée par l'impact lumineux sur la rétine, leur horloge biologique interne se retrouve déréglée, ce qui conduit progressivement à cette forme de dépression. Par exemple, ce sont des personnes qui supportent très mal aussi le décalage horaire.
Les remèdes :
Le traitement repose sur l'association psychothérapie et luminothérapie, essentielle pour compenser le manque de luminosité sur la rétine.
👉 La luminothérapie consiste en l’utilisation d’une lampe spéciale munie d’un filtre UV (lumière ultraviolette). Cette lampe projette la bonne quantité de lumière, assez intense pour traiter la dépression. Après avoir pénétré l’œil, les rayons lumineux se transforment en signaux électriques qui, une fois envoyés au cerveau, agissent sur les neurotransmetteurs. Un de ceux-ci, la sérotonine, appelée « l’hormone du bonheur », régularise l’humeur et actionne la production de la mélatonine, une autre hormone responsable des cycles éveil-sommeil. La mélatonine est absorbée durant le jour et sécrétée durant la nuit. Les dérèglements hormonaux causés par un manque de lumière peuvent être suffisamment importants pour entraîner des symptômes liés à la dépression.
👉 Une cure de vitamine D en début d’hiver peut aussi avoir un impact sur le moral, les capacités de concentration, d'attention et de mémoire.
👉 S’aérer, marcher peut améliorer grandement la situation. En effet, une étude a démontré qu’une heure de marche au soleil d’hiver est aussi efficace que deux heures et demie sous une lumière artificielle à forte intensité.
👉Enfin, quelques séances chez un sophrologue pourront vous aider à réguler votre stress et gérer vos émotions durant cette période.
Source : Article inspiré du post "le trouble affectif saisonnier" - Mémo de psy du 28.10.21
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